Friday, April 16, 2021

Lyric: Marshall'Ombre vs. Wojtek by TakeOver

Marshall'Ombre vs. Wojtek

TakeOver

GENRE
Rap
[Paroles de "Marshall'Ombre vs. Wojtek"]

[Round 1 : Marshall'Ombre]
J'ai dit qu'j'arrêtais les battles, j'arrivais pas à m'décider, c'était dur
Bon, ok, j'avoue, j'ai pas les couilles de m'suicider, Wojtek, j'préfère qu'tu m'exécutes
Mais j'te f'rai pas d'compliment, non : ce genre d'battle, j'vois pas bien l'but, vé-ner', vulgaire, j'lâche des insultes
Hier à Bordeaux : Ta Mère La Mieux ; aujourd'hui à Lyon : ta mère la pute
Et on connaît tous ta réput', t'es connu comme le pire des mecs médisants de tout Paris
J'sors mon neuf millimètres, j'te dis : "Ciao", seize coups dans ton corps comme l'ex président d'la Roumanie
Mec, j'adhère plus à c'que tu dis, à c'que tu baratines
T'abuses de jeux d'mots sexuels comme David Carradine
Moi, j'ai des gun barz en or comme vingt-quatre carabines
Vouloir enterrer L'Fossoyeur ? C'est paradoxal, poto, abdique
T'es v'nu voir si l'herbe était plus verte ailleurs, donc j'sors les Uzi, j'rafale dans tous les sens : ça, c'est l'arrosage automatique
J't'explique : des battles, j'en ai gagnés, j'en ai perdus, mais j'les fais, n'en déplaise à tous les cons
Mon meilleur battle, c'est la vie, avoir une situation, des enfants, pas finir sous les ponts
Le rap m'a aidé à être plus fort, parfois, pour n'pas péter les plombs
Chaque combat que je mène est une victoire, au fond, j'suis comme tes rides : avec le temps, je gagne sur tous les fronts
Prends ça comme un affront, fini l'monopole, nique tes monologues, tes strophes trop softs et ton flow d'beauf mortel, monotone
J'ai mis d'la vodka dans mes vers, j'crache le feu sur tes tissus d'mensonges : ça, c'est un cocktail molotov
Et, si t'es l'grand champion des RC, crois pas qu'ici t'es un grand modèle
Quand Gary Lee a dit qu'un Polonais venait à Lyon, ils ont tous cru qu'Lewandowski allait signer à l'OL
Eh l'Polak, t'inquiète, j'f'rai pas d'phase raciste du genre : "Retourne dans ton pays"
Non, mes barz prennent leur envol quand j'te monte en l'air pour te descendre comme dans Pompéi
Et, quand j'ai vu ta websérie, La quéquette initiatique, j'me suis d'mandé si ton foutu buzz est mérité
J'te squeeze d'une seule main jusqu'à c'que t'en perdes le nord, man, en vérité, t'anticipes rien, mec, t'as moins d'flow qu'les trois YouTubeurs que j'ai cités
Ton rap est plus que profond, ouais, ouais, il est sans fond, y a qu'du vide
Un peu comme un funambule car chacun d'tes rounds ne tient que sur un fil ; point
[Round 1 : Wojtek]
Les torses se sont bombés ; sous les casques, les têtes s'enflamment
Ce soir, les masques vont tomber comme les seins flasques de ta femme
Je suis poète, je suis une pute, je suis l'exercice d'une fonction
Je suis une putain d'bête en rut, je suis le récit d'une fiction
Je suis fou, j'suis on fire, j'suis l'esprit et la matière
Je suis père et roi de cœur, je suis l'humanité entière
Je suis l'espoir d'un Syrien qu'a réussi à traverser
Mais, à c'qu'il p', je ne suis rien sans le public du RC
Je les entends me maudire au lieu de lutter pour percer
J'sais pas c'qu'ils trouveront à redire quand j't'aurai buté sans forcer
Vous vous sentez plus pisser, j'fais de vos vessies des passoires
Et de vos gros culs des aires de jeux où mes couilles font de la balançoire
J'arrête de tergiverser, j'vous réencule tous ce soir
Que vous soyez du RC, du TakeOver ou du ROAR
(Vous allez finir par vous aimer les uns les autres, bordel de merde ?)
Toi, efface-moi ce sourire niais, là, Marshall
Pourquoi pas K5 tant qu'on y est ?
Eh, j'vais tâcher d'rester courtois, tâche de rester à ta place
Si j'suis là, c'est pas pour toi, c'est pour des raisons qui t'dépassent
T'es que le jouet des circonstances, j'suis l'instrument du destin
Tu prends un peu trop la confiance pour un passager clandestin
Mais d'où te vient ce sentiment d'importance ? Tu mises sur le respect dû au doyen ?
Vas-y, partage-nous ton expérience, dis-nous, qu'est-ce que ça fait d'être moyen ?
J'ai pas raison ? Il a aucun plus à part son âge, aucune particularité
Au lieu d'chercher un personnage, trouve-toi une personnalité
"On m'appelle "Le Fossoyeur"" : pff, bien essayé
Personne t'appelle "Le Fossoyeur", t'as jamais rien fossoyé
Et te voilà au bord du gouffre car t'as pas pu creuser ma tombe
À bout d'bras et à bout d'souffle, Grégory Lemarchal'Ombre
Le rap FR t'a enculé, gros, ton cul, c'est un del-bor'
J'pourrais entrer et sortir mon bras sans toucher les bords
Quand tu tousses, on voit le jour, t'es sous pression et dilaté
Quand tu pètes, ça fait d'la mousse, on dirait un café latté
What else? Allez, rentre chez toi t'faire une tisane
N'oublie pas d'embrasser ta mère la pute de paysanne
La violence est gratuite, comme ta présence dans le tournoi
Maintenant, suce-toi la bite, fais-toi plaisir, c'est pour moi
[Round 2 : Marshall'Ombre]
T'es devenu c'que tu détestes : une pute médiatique
Entre rendez-vous chez l'coiffeur, shootings photo, la com', les radios, sucer d'la bite, na zdrowie, poto, avec ta tête de viking Wish
D'la caille-ra' Lacoste, t'as viré Ragnar low-cost
C'est quoi ? Tu nous tapes ta crise de la quarantaine ou c'est un putain d'chagrin d'amour ?
Oh, t'as cru qu'c'était pour la vie ? Qu'elle t'aimerait pour toujours ?
T'as viré millésime, elle t'a viré tout court
Ô, toi, l'grand poète, tu t'es fait larguer comme une merde, t'as pas su entretenir la flamme
Alors j'ai aucune leçon à recevoir d'un mec qui sait tenir une foule de mille personnes mais n'arrive pas à retenir sa femme
Elle est partie, elle t'a tout pris, dégoûté, t'as craqué
Depuis, t'aimerais fourrer des groupies avec tes couplets d'attardé
Mais, Wojtek, si tu t'accroupis, tu t'assoupis, j'te l'dis sans peine, c'est pas gagné
À ton âge, t'es plus proche des chrysanthèmes que du bouquet d'la mariée
Alors, ouais, on a l'même âge, et j'sais qu'c'est pas drôle à entendre
Mais, moi, j'm'assume ; toi, t'abuse, regarde-toi, t'as l'air d'un ado d'quarante ans
Heureusement qu'y a les battles qui te défoulent, qui t'apaisent
Ça t'évite de trop souvent penser à elle et qu'c'est un autre homme qui la baise
Eh, d'ailleurs, vous imaginez qu'le nouveau mec de son ex soit fan de Wojtek ? Excellent
"Vous ne passerez pas" : euh, si, si, frérot, aisément
En même temps, t'as merdé : t'étais chef d'entreprise, t'aurais pu t'faire des couilles en or
Mais t'as choisi la vie d'artiste : chaque soir, tu bouffes des nouilles encore
Et t'as arrêté l'battle rap pour faire ton one-man-show
Mais on programme ton one-man-show seulement dans événements d'battle rap à condition qu'tu battle rap, c'est chaud
De voir qu'à ton âge, depuis un an avec le Covid
Tu nous fais un one-man chômage
Non mais payer pour qu'cette gueule-là me fasse rire ? Wow, plutôt l'suicide
C'est quoi la suite ? "Vincenz vous propose un tuto cuisine"
Avec ta tête de pervers qui squatte les cours de bachata
Pour beaucoup, m'affronter, c'était pas logique : blablabla
Tu rugis pas, tu miaules ; ton arbre généalogique, c'est un arbre à chat
Alors, quand tu dis qu'tes virgules nous balafrent, bah, pour moi, tu griffes, tchoin
Si t'avais des couilles, t'aurais affronté Cheef, point
[Round 2 : Wojtek]
(Bon, bah j'apprends qu'ma femme m'a quitté, salope
J'suis parti hier, frère... T'écris vite)
C'est dommage, t'as pas d'charisme, en fait ; tu sais quoi ?
J'ai beaucoup, beaucoup, beaucoup réfléchit et, le problème, c'est toi
T'es dans l'excès, Marshall, j'peux t'apprendre à faire doucement
J'peux t'apprendre à faire du sale comme ta mère à ton accouchement
Moi, j'aime mon prochain, Marshall, j'aime les gens, j'aime être seul
J'aime l'art en général, j'aime les musées, les battles
J'aime baiser, j'aime l'anal, les donuts, les bagels
Mais ce que j'aime par-dessus tout, Marshall, c'est quand tu fermes ta gueule
T'es moyen depuis vingt ans, qu'est-ce que t'arrives pas à comprendre ?
Nul n'est plus sourd que ce "fils de pute" qui se refuse d'entendre (t'as entendu là ?)
Ô, vénérable trou du cul au parcours bien trop laborieux
Sur la fin comme au début, la grâce t'a toujours fait faux bond
Alors à quel moment t'as cru que j'allais te prendre au sérieux ?
Le même moment où t'as cru qu'tu t'réveillerais soudainement bon ?
Mais t'es moyen, Marshall, peu importe c'que tu fournis
Tes chances de survie sont celle d'un gay en Tchétchénie
T'as cheaté, t'as perdu et tu persistes dans le déni
Oh, la partie est finie
Mais qu'est-ce tu m'casses les couilles comme si j'étais ta vieille canaille ?
C'est quoi, ton cerveau a bloqué le jour où t'as vu 8 Mile ?
T'es pas "Marshall", t'es Norbert, ouvre les yeuz', passe à la suite
Là, tu ressasses à chaque Noël ton micro-buzz de deux mille huit
Toi, t'as été devin ; toi, prends du recul sur ta carrière
T'avances et tu perds du terrain, tu devrais t'appeler "marche arrière"
Ça fait vingt ans que tu cherches ta terre promise, ton valhalla
Vingt ans que tu cherches et que t'entends : "C'est pas par là"
Et, à chacun de tes étapes, c'est turbulences et pluies de gifles
Ton périple dans le rap rappelle l'errance du peuple juif
Alors joue pas les kamikazes, ton inspi' est un cas d'école
Mon avocat est achkénaze, ton avocat est guacamole (hmm, jewish barz)
Aaah, question de tempérament
J't'encule, toi et le fantôme de ton grand-père allemand
Pars et n'reviens pas, t'es juste banni, y a pas mort d'Homme
Et c'est pas le pote qui te parle, c'est ton roi qui te l'ordonne

[Round 3 : Marshall'Ombre]
Ce soir, j'canarde, pas d'détail, j'en mets partout
Jusqu'à finir tremblant, le métal à la main, comme toi quand t'essaies d'manger ta soupe
Parce qu'en vrai, l'pire, c'est que j'suis plus vieux qu'toi mais, regarde-toi, t'en fais facile dix de plus
T'as l'visage tellement ridé, de près, on dirait mon prépuce
Une photo d'un shar-peï/une photo d'toi : bon, ok, les deux se valent
Bitch, t'es tellement ridé que, si on t'fait un lifting, après, tu pourras t'faire une deuxième queue d'cheval
Ta jeunesse, ta vieillesse : t'avais l'air âge dans les deux
Tes potes d'enfance étaient choqués quand ils t'regardaient dans les yeux
Ils pouvaient sentir ton aura, t'étais d'jà vieux en CE2
Et c'est la raison pour laquelle tes potes de classe t'appelaient "monsieur"
Mais redevenons sérieux, non, en fait, j'suis jaloux d'toi, tu peux t'permettre tout c'que tu veux, t'as ce statut qu'aucun autre MC possède
Quand j'sors mon téléphone, on crie au scandale ; quand tu sors tes antisèches, on applaudit la mise en scène
Putain, j'suis jaloux d'toi, tu soulèves la foule avec un "prout" : sale, les gens aiment comme tu gémis
Tu pourrais quitter la scène, partir en plein battle, faire une Lawid : les juges crieraient qu'c'est du génie
Putain, j'suis jaloux d'toi mais, si l'battle rap était une femme, alors j'dirais
Qu'depuis dix ans, tu l'as bien baisée sans même la regarder dans les yeux, tu l'as dénigrée
T'as jamais essayé d'comprendre sa culture ni même ses codes, de les déchiffrer
Tu l'représentes pas ou pas du tout, en vérité
T'en as fait ta pute, tu lui as soutiré d'l'argent sur son dos en lui faisant croire qu'tu la désirais
Non, j'te l'dis, Wojtek Bojanowski : si l'battle rap était une femme
Crois-moi, j'pense pas qu'tu la mériterais
T'as plus rien dans l'ventre, j'enterre c'mec
Si j'te headshot au quarante-cinq, j'me ferais pas un sang d'encre, comme Jean-Pierre Seck (pour les puristes)

[Round 3 : Wojtek]
Ils m'font d'la peine, tes lyrics
Presque autant d'peine que la mort d'tonton DMX
Mais faut qu't'arrêtes, Norbert, tes poils de barbe me chatouillent
Ça m'rappelle quand Lamanif me gobait goulument les couilles
Ouais, bats les couilles d'la culture, moi, j'suis venu souiller votre honneur, piller tous les biens qui s'offrent à moi
J'arrive avec quarante violeurs et d'l'huile de sésame, ouvre-toi (hmm, Alibaba barz)
T'es comme les autres, t'es un bluffeur, tu confonds balafre et griffure
C'que vous appelez un "cypher", j'appelle ça un salon d'coiffure
Alors nique toi, ta gueule d'huissier, ton flow de maraicher primeur
Nique toi, tes vieux dossiers, ton penchant pour les mineures
J'sais qu't'es blacklisté d'Bordeaux jusqu'à la cité phocéenne
Pour comportement déplacé envers une jeune lycéenne
J'te jure, je juge pas, c'était sûrement contextuel
Au vu d'ta détresse affective et d'ta misère sexuelle
Toi, t'as les couilles tellement pleines, t'as l'air plus humide qu'une loutre
Si j'le tape dans l'abdomen, j'suis sûr qu'il tousse du foutre
Mais flashback à l'origine du drame : malbouffe, McDo' et Quick
Depuis que, pour soulever ta femme, faut le Caces et un Fenwick
Elle ressemble plus à une bombonne, à Bibendum qu'à un bonbon
Avant, c'était ta p'tite cochonne ; maintenant, c'est ton p'tit jambon
T'as plus accès à son vagin : trop de couenne et de bourrelets
Cherche tailleur ou chirurgien capable de faire des ourlets
Tu peux pas test ma poésie, tu peux pas test mon imagerie
Même la fantôme de Baudelaire me back en criant : "Sauvagerie"
Toi, en vingt ans, tu n'as marqué ni les mémoires ni les esprits
Comme tu n'as jamais suscité la moindre attention d'l'industrie
T'as pas d'actu', t'as pas d'projet, t'es creux dans l'fond, plat dans la forme
T'as pas d'équipe, t'as pas d'budget, aucun son sur les plateformes
(Un) "Saut d'l'ange" ? (Ouais, bien) Ta consécration
Sauf que, niveau stream, ton saut d'l'ange, c'est une défenestration
J'sais pas c'que tu voulais prouver mais t'as raté ton envol
J'te laisse tel que j't'ai trouvé : éclaté au sol
Au moins, t'incarnes enfin quelque chose : le néant et l'inertie
Maintenant, dis-moi merci
Après vingt ans à exercer et à te frotter le pénis
Ton rêve est enfin exaucé : tu viens de frôler le génie

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